Ecrit et mis en scène par Pierre Favre

C’est l’histoire mouvementée d’un gars bien de chez nous, François Blandin, né en 1838 à Avregny, hameau d’Allonzier en Haute-Savoie. S’il n’a pas marqué la grande Histoire, il en a été l’un des acteurs, frappé comme beaucoup d’autres par l’indifférence ou l’oubli.

1858, Victor-Emmanuel roi du Piémont-Sardaigne cherche à unifier l’Italie. Pour l’aider dans sa lutte contre l’Autriche, Napoléon III s’apprête à franchir les Alpes. François Blandin aussi ! Il a 20 ans et le tirage au sort vient de le désigner pour servir dans la brigade de Savoie. Magenta, Solférino… François reviendra, vivant mais fortement marqué par cette guerre dont la barbarie donnera naissance à la Croix rouge internationale.

Dis ans plus tard, François a épusé Julie, cousine de son compagnon d’arme et ami Jean Mamet de Chens sur Léman. Le couple s’installe dans le Chablais au moulin de Corzent qu’ils viennent d’acquérir, à l’embouchure du pamphiot. Un dimanche matin glacial de février 1868 François tente de dégeler la roue bloquée par les glaces, et met accidentellement le feu à son moulin. Il sera condamné au bagne, autant pour ses opinions politiques anti impériales que pour l’accusation d’incendiaire. Il pourra, pense-t-on, “refaire sa vie” en Nouvelle Calédonie après avoir purgé sa peine.

Qu’est-il devenu là-bas ? Et qu’est devenue en France sa jeune femme qui était enceinte de 8 mois lors de l’embarquement forcé de son mari.

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